DIDACTIQUE ET PEDAGOGIE
CM 3 ( 11 / 04 /
05 )
Pourquoi et comment évaluer les élèves en EPS ?
1- Analyse des termes du sujet
La thématique de l’évaluation est très large, il faudra donc trouver un axe de traitement.
Il faudra également déterminer les raisons d’une évaluation : c’est une cause institutionnelle (obligation).
Comment évalue-on ? Par des fiches d’évaluation par exemple (moyen), mais il faut aussi déterminer des protocoles (quel jour, à quel moment…)
Pourquoi évaluer les élèves ? Dans une classe, il y a différentes personnalités, différents physiques…Il faudra alors être équitable dans l’évaluation. L’EPS est un outil d’évaluation.
Questions à se poser :
Quoi évaluer ? La nature des savoirs en EPS (compétences, connaissances des progressions…)
Qui évalue ? L’enseignant / Les enseignants (lycée)
Pourquoi et comment ? But et moyen
2- Définir l’évaluation
Système complexe car 3 dimensions (technique, de légitimité disciplinaire, pédagogique). L’EPS est au baccalauréat depuis 1959. Avant 1981, il y avait de l’éducation physique dans l’école et depuis 1981, les professeurs sont rémunérés par le ministère de l’éducation nationale.
Dimension technique : méthodologie
Dimension de légitimité disciplinaire : l’EPS doit rester dans l’éducation nationale
Dimension pédagogique : l’évaluation doit avoir un sens
Il existe plusieurs modes d’évaluation
Contrôle ponctuel : élève soumis à une ou plusieurs épreuves (bac avant 1983). Existe encore
pour les établissements privés hors contrat.
Contrôle continu : pas de moment prédéfini, durant l’acte d’enseignement. Grosse part de
subjectivité, évaluation et enseignement sont confondus.
Contrôle en court de formation : au bac depuis 1983. Contrôle ponctuel tout au long de
l’année à des moments définis. La note finale résulte des
différents contrôles ponctuels.
Unités capitalisables : sous-ensemble acquis séparément (contrôle universitaire)
Situation de référence : méthode pour mettre en avant des savoirs ou des manques des élèves. Pour combler les manques des élèves, mise en place de situation d’apprentissage.
3- Origine, transformation du concept d’évaluation
Avant le 19ème siècle, pas d’examen, pas de norme mais examen permettant d’accéder à des corps d’enseignement : les compagnons.
Avec le 19ème siècle, essor de l’industrialisation qui implique des formations : développement du marché de l’emploi et qui fait se multiplier des examens (compétences, évaluation des savoir-faire : le certificat d’étude (pour les classes ouvrières)
le baccalauréat (pour les futurs cadres, plus pour le milieu aisé)
Actuellement, effort de rationalisation. Les évaluations sont de plus en plus précise, sur des champs de plus en plus étendus. Après 1968, le terme de notation est remplacé par celui de l’évaluation.
Après la guerre, l’évaluation est un instrument pour mesurer la performance physique. La performance était la seule importance (cf. table Le Tessier par exemple, très rigoureux pour mesurer la performance).
Après 1968, évaluation de valeur plus morale (notion de clubs, de groupes, aspect social…) mais le problème était que l’EPS était motivant mais compétitif.
Dans les années 80, élargissement des évaluations. On rajoute à l’évaluation de la performance physique l’évaluation motrice complémentaire.
En 1983, passage du contrôle ponctuel au contrôle en court de formation. On s’intéresse à la manière d’atteindre des résultats (pas seulement à la performance).
Parle de l’évaluation dans les classes à examens mais présente également dans les textes de l’Education Nationale (missions de l’enseignant).
Deux tiers de la note sur les conduites motrices (performance et niveau d’habileté atteint = maîtrise) et un tiers sur les connaissances, sur l’investissement et sur les progrès. Au moins dans 3 activités dont une à barème national (gymnastique, athlétisme, natation).
Problème de l’ancienneté du B.O car évolution des termes mais également des activités.
Evaluation sur 3 épreuves dont 2 sont choisies dans une liste nationale. La 3ème peut-être prise sur une liste d’activité académique.
Au moins 1 des 3 doit-être collective. Cette notion de collectivité indique une collaboration entre élève, non pas une addition de prestation.
2 niveaux
1er : Exigible à la fin de la scolarité
2ème : Exigible à la fin de l’enseignement obligatoire
L’efficacité (performance et habileté) constitue au moins 60% de la note.
Circulaire du 24 Octobre 2002
3 niveaux
1 et 2 : BEP et CAP
2 et 3 : Bac pro
Le niveau 2 du bac pro correspond au niveau 1 du bac général
Le niveau 3 du bac pro correspond au niveau 2 du bac général
Mission d’enseignant (23/05/97)
Précise toutes les responsabilités de l’enseignant
- Doit-être clair et précis
- Doit mettre en œuvre des évaluations
- Doit fournir des outils, des méthodes pour permettre une auto-évaluation des élèves
4-
Pourquoi évaluer ?
Les outils :
Dans la classe, l’évaluation peut-être un outil de communication mais aussi un outil de compréhension de l’apprentissage. Cela permet aussi d’anticiper (ex : choisir un parcours en escalade), elle peut-être un outil de décision.
En dehors de la classe, l’évaluation peut permettre à l’ensemble une communication avec les parents, les autres enseignants, l’administration et peut permettre à l’enseignant de juger la pertinence de ces points de vue.
Evaluation formative : permet d’améliorer les conditions de l’apprentissage (du côté de l’enseignant)
Evaluation formatrice : favorise l’appréciation des critères d’évaluation (du côté de l’élève)
Evaluation sommative : certifie les résultats de l’apprentissage
5-
Comment évaluer ?
6-
Limites, difficulté, remarques
Les outils doivent être lisibles i.e. que tout le monde doit savoir comment va se passer l’évaluation.
L’équité signifie quelque chose de national mais prend en compte les problèmes d’établissement.
Le recueil des données et leurs interprétations sont forcément liés à ses attentes.